L’harmonisation de la supervision en Europe reste primordiale car la méthode actuelle ne permet pas la réactivité nécessaire à une supervision précise et efficace. Et le comble, c’est que les banques elles-mêmes ne tirent quasiment aucun bénéfice métier de leurs efforts pour fournir ce reporting réglementaire. Dans un avenir proche, via les projets AnaCrédit et BIRD, les régulateurs nationaux, européens et les établissements financiers se mettront d'accord sur les modalités d’échange de données réglementaires, afin de réduire pesanteur administrative et coûts pour l'industrie et augmenter la qualité et la valeur ajoutée provenant des données en question.

A ce titre, l'Autriche est pionnière d'une nouvelle approche basée sur la collecte de données réglementaires granulaires en forme de cubes. Elle utilise AuRep, une plateforme technique mutualisée, qui comble le fossé entre les systèmes informatiques de la banque centrale, l'Oesterreichische Nationalbank (OeNB), et les principales banques du pays. AuRep est partagé par plus de 800 banques autrichiennes, ce qui fait d’elle la plus grande « usine de reporting réglementaire » au monde. Elle fournit des données d’une grande qualité à la Banque centrale tout en générant des économies d’échelle considérables pour l’ensemble des intervenants.          
Cette atelier animé par le Dr Johannes Turner, directeur, Direction générale de la statistique à l’OeNB et le Dr Maciej Piechocki, Associé chez BearingPoint, détaille les différents enjeux d’une approche à valeur ajoutée au reporting réglementaire, et illustre les principaux moteurs du projet AuRep et les avantages métier, techniques et financiers qui sous-tendent ce nouveau modèle, fruit d'une étroite collaboration entre régulateurs et régulés.

• Cerner les enjeux des systèmes de reporting réglementaire dans le nouveau cadre européen de régulation
• Découvrir le modèle autrichien de coopération entre banque centrale d’Autriche et les banques nationales
• Analyser les moteurs de convergence entre les banques autrichiennes et leur régulateur national, et la pertinence de l’approche pour le reste de l’Europe