Intervenant :
Jean BOISSINOT
Adjoint au directeur de la stabilité financière à la Banque de France, et secrétaire du NGFS (Network for Greening the Financial System) 

Promesse, solution, illusion ou exemple avéré de greenwashing ? La « finance verte » est aujourd’hui omniprésente mais reste une idée floue et controversée. Au-delà d’une mode, elle s’est pourtant imposée comme une démarche incontournable dans la réponse à la crise climatique et environnementale.

En l’espace de quelques années, la finance verte a fait une irruption remarquée dans le secteur financier, embarquant dans une démarche à la fois volontaire et contrainte chaque type d’acteurs : banques, investisseurs institutionnels et autres acteurs (fournisseurs de service, institutions financières publiques, et autorités et banques centrales …). Au-delà des professionnels, ce sont aussi les « consommateurs » de la finance (épargnants, assurés, emprunteurs) qui marquent un intérêt pour une démarche d’attention à la transition climatique et une finance porteuse de sens.

La finance verte doit s’appuyer sur la maîtrise des techniques financières bien sûr, mais aussi sur une bonne compréhension des phénomènes environnementaux. Alors que la COP 27 vient de s’achever sur un bilan mitigé, avec une percée sur la réparation des dommages mais un relatif échec sur la réduction des émissions, l’ouvrage que vient de publier Jean Boissinot vient rappeler très utilement le rôle essentiel de la finance dans l’action face au réchauffement climatique, et clarifier la manière concrète dont les différentes institutions financières peuvent se mettre au service de la transition vers la neutralité carbone.

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Jean Boissinot est adjoint au directeur de la stabilité financière à la Banque de France et responsable du secrétariat du NGFS (Network for Greening the Financial System, réseau mondial des banques centrales et des superviseurs œuvrant au développement de la finance verte). Il a joué un rôle déterminant en France et à l’international dans le développement de la prise en compte des enjeux climatiques par le secteur financier, notamment à l’occasion de la COP 21. Diplômé de l’École polytechnique, de l’ENSAE et de l’EHESS, il a travaillé au ministère de l’Économie et des Finances ainsi qu'au HM Treasury (ministère des Finances britannique).