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L’AMF veut améliorer les stress tests menés par les sociétés de gestion

Tuesday 04 October 2016 AGEFI Visit source website

Le régulateur financier français veut aider les sociétés de gestion à mieux gérer leurs risques en menant les tests de résistances (stress tests) les plus pertinents possibles. L'Autorité des marchés financiers (AMF) a pour cela élaboré un guide, qui était soumis à consultation jusqu’à la fin de la semaine dernière.

Les sociétés de gestion sont déjà contraintes par la régulation sur les OPCVM et les fonds alternatifs de réaliser des tests de résistance. L’AMF constate cependant que «les scénarios et les modèles de tests sont très hétérogènes». D’où sa volonté de mettre l’accent sur des «bonnes pratiques» au travers d’un guide qui «n’a pas vocation à constituer une nouvelle doctrine». Dans sa consultation, le régulateur présente par exemple des scénarios pour analyser le risque de liquidité en cas de rachats importants au passif ou d’écartement des spreads à l’actif. Il indique également quelles sont les pratiques à éviter.

La démarche de l’AMF fait écho aux préoccupations du Conseil de stabilité financière (FSB). Celui-ci a publié en juin une consultation sur la vulnérabilité des activités de gestion d’actifs. Il recommande aux autorités nationales de fournir des indications sur la façon dont les gérants devraient conduire des stress tests au niveau des fonds ouverts. Et ce, afin d'aider les sociétés à mieux gérer le risque de liquidité. «Effectivement ce sont des sujets d’actualité sur lesquels il faut voir si l’on peut faire connaître des bonnes pratiques plus largement», commente Adina Gurau-Audibert, à l’Association française de la gestion financière (AFG).

«Les sociétés de gestion ont du recul et de l’expérience sur la partie stress tests du risque de marché. Sur la partie risque de liquidité, l’organisation des stress tests est plus récente», précise Olivier Corby, président du comité sur la gestion des risques à l’association. L’AFG souhaiterait cependant que les tests puissent toujours évoluer en fonction des besoins et que les recommandations de l’AMF s’appliquent de façon proportionnée. «L’application des tests doit être modulée selon les fonds. Sur un fonds grandes capitalisations actions, il n’est pas forcément nécessaire d’utiliser une panoplie de stress tests. En revanche, c’est plus pertinent pour un fonds à levier avec des stratégies d’arbitrage sur les émergents qui présente plus de facteurs de risques », illustre Olivier Corby.