Le deuxième baromètre de la régulation financière réalisé par
TNP met en lumière les doutes que soulève la multiplication des
réglementations. Réalisée auprès de 80 établissements, banques et
assurances, l’enquête du cabinet de conseil dégage, certes, des
points positifs, les banquiers n'étant plus que 42% à juger faible
la cohérence entre les régulations, contre 60% l’an dernier. Mais
la coordination entre régulateurs est jugée faible à 66%. De
même, si la maîtrise des risques de liquidité et de crédit est
considérée comme une vraie réussite, la mise en conformité a avant
tout pour but, à 80% dans les banques, d’éviter des sanctions. Pour
55% seulement, l’enjeu coïncide avec la protection des
investisseurs et des clients. Des résultats d’autant plus décevants
que les banques sont mobilisées, avec une veille jugée très active
dans 31% des cas (19% l’an dernier). Résultat, l’évolution des
exigences pèse sur la rentabilité du secteur bancaire pour 67% des
répondants, et la menace des acteurs non régulés
est présente aux yeux de 81% des professionnels. L’absence de
consensus politique en Europe autour des réformes joue son rôle.
«Notre think tank constate un changement d’état d’esprit des
régulateurs, qui réalisent que les réglementations ont été trop
loin, explique Guillaume Cazauran, partner chez TNP. Les
reculs sur MIF 2 ou Priip sont les signes récents de ce
doute général.»