LA REF - Debt in emerging and developing countries
Thursday 24 June 2021 AEFR Visit source website Download PDFINTRODUCTION
DANIEL COHEN, CÉCILE VALADIER, ÉDOUARD
VIDON
En 2019, à la veille de la crise de la Covid-19, le stock brut mondial de dette (hors secteur financier) atteignait déjà plus de 197 000 Md$, soit 226 % de PIB1. Près d’un tiers de cette dette était dû par les ménages, les entreprises et les gouvernements des pays émergents et en développement (PED)2 , soit près de 180 % du PIB de ces économies. Un tel niveau d’endettement résulte d’une accumulation continue et rapide depuis la dernière crise financière internationale, ce que la Banque mondiale a appelé « le quatrième épisode mondial d’accumulation de dette » dans son rapport intitulé Global Waves of Debt: Causes and Consequences. À la fin de 2019, la Banque mondiale soulignait que les trois épisodes précédents s’étaient tous terminés par des crises financières coïncidant avec des récessions ou des ralentissements prononcés de la croissance mondiale. Un an après, même si la crise économique de 2020 n’est pas d’origine financière, son ampleur sans précédent a brutalement mis à jour les vulnérabilités des trajectoires d’endettement des PED.