DSP2… Ce sigle est celui de la
nouvelle directive européenne sur les services de paiement. Elle a
été votée par le Parlement européen le 8 octobre 2015. A présent,
les vingt-huit états membres doivent la transposer dans leur droit
national. Ils ont pour cela jusqu’au 31 décembre 2017. Les enjeux
de cette transposition sont importants. Elle doit permettre de
rééquilibrer les obligations légales entre les acteurs bancaires et
les acteurs non bancaires. En effet, la première directive mise en
place en 2009, a été l’occasion d’encourager le développement
d’acteurs non bancaires, d’où le terme de “shadow payment”. Ce
terme anglais vise à pointer du doigt un système de paiement qui se
développe en libérant des obligations légales qui pèsent sur les
acteurs bancaires, notamment.
DSP2 vise à sécuriser la digitalisation des moyens de paiement afin
de soutenir le commerce à travers l’Union Européenne. Elle vient
ainsi séparer les missions, et les obligations, des teneurs de
compte et les émetteurs d’instrument de paiement. Aussi, de
nombreux acteurs économiques sont impactés. Outre les banques, il y
a aussi toutes les Fintechs, les acteurs de l’e-commerce, les
spécialistes de la téléphonie mobile, … , les juristes spécialisés
en matières et les régulateurs que sont l’Autorité de contrôle
prudentiel et de résolution, l’ACPR et l’Autorité des Marchés
financiers, l’AMF.
En vue de la transposition en droit français d’ici la fin 2017, de
nombreux débats voient le jour ici et là. L’EIFR, dont c’est la
mission d’engager le débat pour une régulation partagée par les
régulés et les régulateurs, propose un séminaire entièrement dédié
à ce sujet. “Shadow payment” : défi; rupture et nouveaux acteurs”
tel est le thème de ce rendez-vous qui se tiendra le mardi 8 mars
au 48 rue Notre-Dame-des-Victoires à Paris. Evolutions législatives
liées à DSP2, impact stratégique sur les modèles de marché, logique
des nouvelles plateformes, cas concrets… Cette matinée devrait
permettre d’aborder avec un regard à 360° les pistes d’adaptation
de la loi française pour respecter les dispositions
européennes.
Services de paiement : qu’attendre de la nouvelle directive européenne ?
vendredi 26 février 2016 LE COURRIER FINANCIER Visiter le site sourceResponsabilité sociale - La deuxième directive sur les services de paiement va entrer en vigueur en 2017. La première a permis l’émergence d’acteurs non bancaires avec moins de contraintes. EIFR organise un débat sur sa transposition en France