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La baisse se poursuit dans l'emploi bancaire en France

vendredi 17 juin 2016 AGEFI Visiter le site source

Le coup de froid se confirme pour l'emploi dans l'industrie bancaire, «troisième employeur privé en France», a souligné hier Marie-Anne Barbat-Layani, directrice générale de l'Association française des banques (AFB) en détaillant les statistiques annuelles du marché de l'emploi du secteur. Après une baisse de 0,9% en 2014 des effectifs des banques de la Fédération bancaire française (FBF, périmètre qui inclut les établissements mutualistes), le recul a été de 0,6% en 2015.

A fin 2015, les effectifs de la FBF atteignaient 371.600 : 201.100 pour les effectifs AFB et 170.500 pour ceux des mutualistes. «Il s'agit d'une baisse tendancielle mais modérée», a voulu tempérer la dirigeante en rappelant les principaux facteurs qui pèsent sur l'emploi du secteur : «la taxe sur les salaires mais également la réglementation avec de nouvelles contraintes potentielles, le contexte de taux négatifs et la révolution numérique, liée notamment à la baisse de la fréquentation des agences.»

Des profils plus qualifiés

L'impact de la transformation digitale s'est d'ailleurs reflété dans la répartition des embauches : 39.798 CDI et CDD hors alternants en 2015, contre 35.643 l'année précédente. Les chargés d'accueil ne représentent en 2015 plus que 14,9% des recrutements du périmètre AFB (hors mutualistes), contre 19,5% en 2013, tandis qu'à l'inverse les conseillers en patrimoine en constituent 4,6%, contre 3,1% deux ans auparavant.

«Les profils de recrutement sont plus qualifiés, les clients exprimant un besoin de conseillers spécialisés», indique Marie-Anne Barbat-Layani. Ainsi, 47,3% des embauches en CDI sont des Bac+4 et plus, contre 45,8% en 2014. En outre, même si les banques souhaitent attirer en majorité de jeunes populations, les 30-45 ans ont atteint 33,4% des recrutements, contre 32,3% en 2014.

Sur le front du dialogue social, un accord salarial et un accord sur les parcours professionnels des représentants du personnel ont été signés début 2016 - le second par deux syndicats seulement, la CFDT et le SNB-CFE/CGC. «Un accord sur la sécurité est ouvert à la signature jusqu'à fin juin, précise Philippe Gendillou, directeur des affaires sociales de l'AFB. Par ailleurs, des discussions ont lieu sur l'égalité professionnelle et des groupes de travail ont été mis en place sur la qualité de vie au travail et la responsabilité sociale et environnementale».