PROCÉDURES DE COMITOLOGIE Réforme de 2017 : une panacée à court terme qui refuse de voir la situation dans son ensemble
jeudi 30 mars 2017 ComitologyL’intelligentsia bruxelloise commence à se demander si le projet de modification du règlement 182/2011 constitue une véritable réponse aux problèmes de l’UE en matière de réglementation de la santé publique.
À l’humble avis de la Newsletter, un rafistolage des procédures d’adoption des actes d’exécution aura peu d’impact sur les profonds désaccords qui règnent au sujet de l’innocuité de substances telles que le glyphosate, ou sur le fossé idéologique qui subsiste pour les OGM.
Il semblerait même que dans les plushautes sphères de la Commission certaines personnes partagent cette analyse. Les minutes de la réunion du Collège du 1er février révèlent que le Commissaire pour la santé et la sécurité alimentaire Vytenis Andriukaitis a prescrit un tout autre remède à ses collègues.
Selon lui, une révision des procédures de comitologie ne va pas, en
soi, tout résoudre, car le problème majeur c’est « le manque de
confiance du public envers la science ». Il suggère qu’une réponse
plus « politique » serait davantage appropriée, une réponse qui
impliquerait un renforcement de la base scientifique des décisions
communautaires via une réforme des agences telles que l’Autorité
européenne de sécurité des aliments (EFSA).
Un sage diagnostic, mais qui semble être tombé dans l’oreille d’un
sourd, car plutôt que de suivre les conseils du médecin et opter
pour un traitement général, la Commission du Président Jean-Claude
Juncker préfère mettre un cataplasme sur une jambe de bois.