Compte rendu : Matinale EIFR du 28 février 2017 Bernard DELAS, Vice-Président de l’ACPR "BÂLE III ET SOLVABILITE II : SIMILITUDES ET DIFFERENCES"
jeudi 20 avril 2017 AEFREn termes généraux, les secteurs de la banque et de l’assurance présentent plusieurs caractéristiques communes :
✓ une concentration sectorielle relativement faible : avec 8 à
10.000 banques et 13.000 compagnies d’assurance dans l’OCDE, les
deux secteurs restent caractérisés par des marchés assez largement
nationaux ; ceci est bien sûr plus vrai pour les activités de
détail dans la banque et l’assurance que pour les BFI en banque et
les grands risques en assurance
✓ un poids important dans l’économie française, plus élevé que dans
les autres pays européens ou de l’OCDE : le total de bilan de
l’assurance française est sensiblement égal au PIB (au lieu de 50 %
en moyenne dans les pays de l’OCDE), et les actifs bancaires
représentent entre 3 et 4 fois le PIB national
✓ l’expérience de situations de défaillance dans l’un et l’autre
secteur, avec cependant une fréquence nettement plus importante
dans le secteur bancaire (si certains pays ont connu des faillites
significatives d’assureurs comme le Japon dans les années 90, la
France n’a expérimenté en assurance-vie que la seule défaillance
d’Europavie à la fin des années 90 et les difficultés d’autres très
petites structures), un appel en conséquence moins important au
soutien du contribuable à l’assurance, et une urgence
d’intervention en général moindre dans l’assurance (sauf dans les
cas très spécifiques de risque systémique comme celui d’AIG, la
faillite d’une compagnie d’assurance ne nécessite pas en général
des mesures de soutien d’urgence et peut faire l’objet d’une
résolution ordonnée, alors que l’urgence peut être intense pour la
banque, notamment en raison du risque de bank run).