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Les banques de la City ralentissent le rythme des relocalisations liées au Brexit

mercredi 17 avril 2019 AGEFI Visiter le site source

Les incertitudes sur la date effective du Brexit poussent certains établissements à repenser leur stratégie en matière de transferts de salariés.

Près de trois ans après le référendum sur le Brexit, l’exode massif de la City ne s’est pas matérialisé. Le report de la date du Brexit, désormais fixée au plus tard à la fin du mois d’octobre, incite les établissements bancaires outre-Manche à faire preuve de prudence quant au déménagement de leurs équipes. Selon le Financial Times, les 15 plus grandes banques internationales auraient procédé au total à moins de 1.500 transferts, soit quelque 5% du nombre total de salariés de la City.

L’exemple le plus flagrant de cette tendance reste HSBC : le nombre de postes délocalisés jusqu’à présent vers Paris est inférieur à 100, selon son directeur général John Flint, alors même que la banque avait évoqué le déplacement d’un millier d’emplois post-Brexit. Chez Credit Suisse, on reconnaît aussi que le nombre de transferts et de créations d’emplois reste, pour l’heure, inférieur aux 250 évoqués l’été dernier. Ailleurs, le discours reste plus discret. La Société Générale ne communique ainsi pas sur les mouvements et créations de postes déjà réalisés. La banque maintient néanmoins qu’elle pourrait transférer ou créer 300 postes en Europe continentale, et principalement à Paris.

Du côté de BNP Paribas, 80 à 90 postes ont été relocalisés à Paris dans les activités de marché, une initiative destinée à accompagner les clients européens de la banque. Conséquence du rachat du spécialiste immobilier Strutt & Parker en 2017, les activités britanniques de BNP Paribas se sont même enrichies de 1.000 salariés supplémentaires, avec un total de 7.917 salariés au Royaume-Uni fin 2018. Même constat chez UBS : suite à une décision de la banque d’internaliser un certain nombre de fonctions, les effectifs londoniens se sont renforcés de plus de 500 salariés depuis le référendum. Du côté des banques britanniques, Barclays s’attend à doubler le nombre de ses salariés à Dublin à quelque 300 d’ici à la fin 2019, au travers d’une série de transferts de son siège londonien et de créations des postes. Chez les américaines, Citi, qui maintient son objectif de 150 à 250 postes créés ou délocalisés post-Brexit, a transféré à ce jour une soixantaine de postes du Royaume-Uni. Enfin, Bank of America Merrill Lynch n’a pas modifié sa stratégie : la banque américaine a transféré à fin mars quelque 200 emplois dans la capitale hexagonale, avec un objectif de 400 au total d’ici à la fin de cette année.