Le 1er janvier 1987, le dispositif d'encadrement du crédit, principal instrument de la politique monétaire française, a disparu. Cette évolution tient non seulement aux importants inconvénients que présentait ce système, mais aussi aux innovations financières qui ont progressivement rendu inopérante la seule limitation du crédit bancaire. La logique de la politique monétaire relève maintenant de la gestion des taux d'intérêt. Ces transformations placent la politique monétaire dans un contexte dans lequel son rôle et ses conditions de fonctionnement sont encore mal définis. Cet article tente ainsi de répondre à un certain nombre de questions aujourd'hui en débat, notamment :
- les canaux de transmission de la nouvelle politique ;
- la définition des instruments du nouveau dispositif et leur utilisation ;
- la reformulation des objectifs et la conception d'une stratégie opérationnelle ;
- enfin, l'autonomie des politiques nationales dans un monde de marchés financiers de plus en plus intégrés.