À la fin des années 1990, la question des territoires offshore, a fait l'objet d'une intense mobilisation de la part d'acteurs nationaux et internationaux. Cette mobilisation s'est heurtée à une offre attrayante et robuste reposant sur des techniques et des dispositifs variés qui permettent de comprendre le caractère, aujourd'hui incontournable, des centres offshore. À les examiner, on peut avoir de sérieux doutes sur la mort annoncée de ces territoires, et même sur l'efficacité des efforts de normalisation affichés.
Cet article fait le point sur les trois principales techniques qui assurent l'attractivité du système : l'optimisation fiscale, des offres juridiques qui garantissent l'opacité et le cloisonnent des responsabilités, enfin, une sous-régulation des activités financières. Il examine ensuite les autres facteurs qui en assurent la robustesse : d'une part, la finance offshore est insérée dans les flux de l'économie légitime, offshore et onshore sont aujourd'hui parfaitement articulés ; d'autre part, les particularismes offshore sont efficacement protégés contre les mises en cause externes.