La mondialisation crée beaucoup de richesses. En affecter une fraction à lutter contre la pauvreté, les inégalités et pour soutenir le développement répond à une exigence éthique, sociale, économique et politique. La traduction de cette exigence en nouvelles contributions financières se heurte toutefois à plusieurs obstacles.Il y a d'abord un problème de légitimité. Un second obstacle tient au scepticisme de certains pays ou secteurs de l'opinion mondiale vis-à-vis de l'aide au développement. Enfin, des doutes s'expriment : ne faut-il pas concentrer les efforts sur l'augmentation des budgets d'aide publique au lieu de rechercher des mécanismes innovants perçu comme un moyen pour les pays développés d'échapper à leurs engagements et leurs obligations.
Cet article est extrait du Rapport landau consacré aux nouvelles contributions financières internationales. Il montre pourquoi et comment de nouvelles contributions sont nécessaires, au-delà des formes actuelles d'aide au développement. Il examine autour de quelles approches (économiques, juridiques, financières) pourrait se développer une fiscalité internationale pour le développement, et présente d'un point de vue technique diverses options de contributions, volontaires ou obligatoires.