Le nombre de personnes concernées par l'exclusion bancaire est sujet à débat ; ce qui laisse penser qu'un certain nombre d'incompréhensions ou de zones d'ombre entourent la notion d'exclusion bancaire. Faut-il considérer uniquement les personnes qui ne disposent d'aucun service bancaire ou doit-on définir un portefeuille de services en deçà duquel elles seraient exclues bancaires ? Si l'on retient l'hypothèse d'un portefeuille minimal, en fonction de quoi définit-on les services qui le composent ? Enfin, comment considère-t-on les personnes qui se trouvent en situation de surendettement ?
L'objectif de cet article est donc de faire le point sur les données disponibles au sujet de l'exclusion bancaire et d'établir un diagnostic de ses mécanismes aussi chiffré que possible qui puisse servir de base pour l'action ou, du moins, alimenter de manière constructive le débat autour de cette question.