Judaïsme, économie et finance
Les rapports du peuple juif avec l'argent ont déclenché beaucoup de polémiques, entraîné tant de massacres qu'il est devenu comme un tabou à n'évoquer sous aucun prétexte, de peur de réveiller quelque catastrophe immémoriale. Certains veulent laisser croire qu'il existe un peuple juif uni, riche et puissant, placé sous un commandement centralisé, en charge de mettre en œuvre une stratégie de pouvoir mondial par l'argent. On rejoindrait par là des fantasmes qui ont traversé tous les siècles, jusqu'à tout ce que charrie aujourd'hui anonymement l'Internet.
Les Juifs ont-ils été les usuriers dont l'histoire a gardé la mémoire ? Ont-ils entretenu avec l'argent un lien particulier ? Ont-ils inventé la banque, par intérêt, ou ont-ils été contraints à exercer cette profession ? Sont-ils des acteurs spécifiques du capitalisme ? Ont-ils profité des guerres et des crises pour faire fortune ? Ou, au contraire, n'ont-ils été banquiers, orfèvres, courtiers, que lorsqu'on leur interdisait l'accès aux autres métiers ? Il faut pour cela retourner aux textes qui définissent la doctrine juive à l'égard de l'économie et de l'argent.