Big Data & Finance 2016
jeudi 17 novembre 2016 Visiter le site sourceMadame, Monsieur,
La révolution du Big Data est de celles qui ne souffre pas de retard. Tout le secteur financier a désormais bien compris le parti qu’il peut tirer de l’analyse de masse des données dont il dispose, aussi foisonnantes et diverses que difficiles à ordonner. Aussi s’efforce-t-il de mettre les technologies qui la sous-tendent au service de ses services et de ses différentes clientèles. Encore faut-il maîtriser les nouvelles règles du jeu, évaluer les innovations, connaître les outils qui en résultent et leur finalité, enfin former les hommes qui devront non seulement les utiliser mais fonder sur eux leurs nouvelles méthodes de travail voire repenser leurs organisations.
Connaître les nouvelles règles du jeu, telle est la première obligation dès lors que les régulateurs entendent poser un cadre juridique rigoureux. Règlement data protection, loi sur la République Numérique, Privacy Shield, Directive secret des affaires… : les différents volets du véritable arsenal juridique qui se construit sont censés constituer autant de boucliers garantissant la protection des données personnelles. Reste à tirer les bonnes leçons sur les plans juridiques, marketing et conformité de ces enjeux réglementaires. Les différentes logiques des acteurs financiers, celle des juristes, des ingénieurs et des commerciaux peuvent-elles coexister et comment, dès lors que le volume des données et les contrôles des régulateurs sont appelés à croître rapidement ?
Evaluer les innovations et connaître les outils est la deuxième priorité. A l’heure de la généralisation des objets connectés, de nouvelles opportunités se dessinent dont il n’est pas aisé pour les professionnels de saisir toutes les potentialités pour rester compétitifs face aux Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft et autres start-up fondées sur des modèles économiques tout neufs. Robo advisors, blockchain, algorithmes, intelligence artificielle entrent rapidement dans la vie quotidienne, porteurs de connaissances nouvelles sur la clientèle, ses besoins réels, et la nature de la relation à établir avec elle, mais aussi de possibles remises en cause des organisations existantes voire de redistribution des cartes dans la chaîne de valeur. Comment utiliser à bon escient l’agrégation des données devient la question-clé. L’analyse des premiers retours d’expérience, s’agissant en particulier des applications de la blockchain en matière de sécurisation, transparence et simplification des transactions financières notamment, paraît être une bonne manière de définir une réponse.
Enfin, la mutation digitale de l’industrie financière ne peut se faire sans experts qualités. Data scientists, chief digital officers, évangélistes apparaissent dans les organisations et comptent parmi les profils les plus prisés. Comment séduire ces nouveaux talents convoités par les jeunes pousses de la fintech comme par les acteurs traditionnels de la finance ? L’étude exclusive de l’Agefi emploi sur le sujet pourra aider à répondre à ce défi majeur.
Tels sont les principaux enjeux que L’AGEFI Séminaires se propose d’aborder pour la 2ème année consécutive lors de sa conférence dédiée au thème « Big Data & Finance 2016 », grâce à un panel d’experts de premier plan animé par la rédaction de L’Agefi.
Me réjouissant de vous y accueillir, je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes cordiales salutations.
Philippe Mudry
Directeur des rédactions
L’AGEFI