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La Journée Nationale des Investisseurs (JNI)

jeudi 05 décembre 2019 Visiter le site source

A la recherche de nouveaux repères

La Journée Nationale des Investisseurs (JNI) se déroulera cette année le 5 décembre à l’Hôtel Salomon de Rothschild, à Paris. Pour sa 6eédition, cet événement dédié aux investisseurs institutionnels français et aux enjeux sociétaux auxquels ils doivent faire face grâce à leur gestion financière tentera de leur apporter de nouveaux éclairages dans le cadre de 12 débats.

“A la recherche de nouveaux repères”, telle est la thématique choisie cette année pour cette journée d’échanges et de réflexion.

Les investisseurs institutionnels manquent-ils de repères ?

La multiplication des benchmarks diminue parfois leur valeur en tant que référence. C’est le cas notamment dans l’investissement socialement responsable (ISR). Les investisseurs institutionnels ont recours aux labels pour tenter de séparer le bon grain de l’ivraie et, plus récemment, tentent de mieux structurer leur approche en intégrant dans leur gestion des objectifs de développement durable (ODD). Ils font aussi historiquement confiance à une ou plusieurs agence(s) de notation extra-financière(s), tout en se questionnant de plus en plus sur la qualité des notes et, par conséquent, sur l’efficacité de leur engagement actionnarial.

A l’inverse, il manque une véritable évaluation indépendante pour la qualité des actifs non cotés, alors que les investissements en dette privée prennent de plus en plus d’importance en portefeuille.

La pertinence d’autres investissements, notamment dans les fonds thématiques centrés sur la rupture technologique, se heurte à la difficulté d’apprécier la valeur ajoutée des nouveaux acteurs de la disruption au sens large.

Les marchés financiers, notamment actions, ont connu ces derniers mois des fluctuations que beaucoup qualifient d’exceptionnelles. Si la volatilité ne doit pas brouiller la vision à long terme des investisseurs, comment être certain d’élaborer le bon scénario macroéconomique et l’ajuster au bon moment ? A quel(s) économiste(s) de marché peuvent-ils faire confiance ?

Difficile également de se situer dans un monde où chacune est unique. En effet, si tous les investisseurs institutionnels gèrent des portefeuilles d’actifs, chacun obéit à des contraintes réglementaires et surtout des engagements au passif spécifiques qui l’empêchent de se comparer aux autres acteurs, français ou étrangers. Comment savoir si son approche est suffisamment sophistiquée pour optimiser sa gestion, doit-il s’ouvrir à de nouvelles classes d’actifs ? Quelle part réserver au non-coté ? Dans quels actifs investir à l’aide de la gestion passive ?

Enfin, l’évolution des réglementations au niveau européen (révision de Solvabilité 2, mais aussi l’impact du plan d’action européen sur la finance verte, ou encore du plan européen d’épargne-retraite) et national, notamment concernant les caisses de retraite, complique le travail des investisseurs institutionnels et de fait augmente leurs exigences envers les gérants d’actifs.

Après avoir renforcé leur gestion et leur contrôle des risques, ils doivent investir sans être désormais certains d’avoir la bonne boussole.

Ludivine Garnaud

Rédactrice en chef des événements de L’Agefi