L'objet de cet article est d'identifier, dans un premier temps, les finalités et les modalités de la participation financière des usagers et d'en estimer l'envergure, tant sur un plan macroéconomique qu'au niveau microéconomique. Puis, il vise à évaluer dans une deuxième partie le bien fondé de cette participation, tant en termes d'équité que d'efficience.
Il apparaît, au terme de cette analyse, qu'en France, la participation financière des usagers est une politique par "défaut", à savoir qu'elle se définit au gré des déremboursements et des modifications de taux de remboursement, sans que préside à ces décisions une politique clairement définie au préalable. La dernière partie de cet article offre donc quelques pistes de réflexion sur de nouvelles modalités de responsabilisation des usagers du système de soins en France. Cette démarche s'appuiera sur une revue des systèmes-type de participation financière existant dans des pays étrangers.