L'emploi au coeur de la mutation bancaire
L'environnement, dans lequel s'exerce l'activité des banques, se modifie substantiellement. Ceci résulte de l'effet conjugué de mutations d'ordre macroéconomiques, financières, technologiques et/ou touchant l'offre de service. De plus, un certain tassement des volumes et l'accroissement de la concurrence conduisent à considérer que la période de forte croissance bancaire des années 1960-70 est maintenant derrière nous. Dans ces conditions, il est primordial de bien d'évaluer la situation. Il est d'autant plus nécessaire de le faire que, sur une période d'une dizaine d'années, un certain nombre d'évolutions touchant l'emploi sont d'ores et déjà perceptibles : tant sur le niveau que sur la structure. En réalité, l'emploi, et l'activité bancaire, tendent par leurs caractéristiques à se rapprocher, de plus en plus, de l'industrie. Dans cette période d'intenses mutations, l'essentiel est, à mes yeux, de tenir compte de ce que nous pourrions appeler les « effets de rythme ». Pour cela, il convient de réaliser une régulation qui s'appuie sur la négociation des partenaires sociaux. Cette négociation devrait pouvoir se nouer utilement sur les deux sujets, essentiels, suivants : la gestion prévisionnelle, concertée, des effectifs à moyen terme (à un horizon de 3/5 ans), la formation. Ces deux points sont indissociables mais le traitement des aspects formation, des personnels actuels comme des nouveaux embauchés, sera déterminant pour permettre qu'une réponse positive soit trouvée à la fois, aux inquiétudes des salariés comme à la mutation de la « nouvelle industrie bancaire » de l'an 2000.