L'épargne des ménages va contribuer de façon grandissante au financement complémentaire des retraites dans la plupart des pays développés. L'une des conséquences majeures est le transfert des risques vers les investisseurs individuels. Ceci va conférer aux gestionnaires de cette épargne un rôle et une responsabilité accrue.
Cette évolution implique le changement de paradigmes étroitement liés. Le premier est celui du passage d'une économie intermédiée à une économie de marché qui demande des moyens renforcés pour sécuriser et valoriser au mieux les patrimoines. Le deuxième confirme la transition des régimes à prestations définies à ceux à cotisations définies. Le troisième concerne la mutation d'une épargne de précaution vers celle destinée à la valorisation d'un patrimoine, sur des horizons très longs. Enfin, un autre changement de paradigme concerne l'efficacité de l'État.