Si classiquement, la prévention vise à réduire la probabilité d'occurrence d'un risque et l'assurance à réduire les conséquences financières de ce risque ; le principe de précaution se situe sur une troisième dimension plus collective et vise à réduire les effets néfastes de menaces plus ou moins précises.
Cet article introduit de nouvelles définitions du risque, comme celle du risque catastrophique qui essayent de mieux représenter cette notion de menace. Puis, l'auteur s'interroge sur la vision pessimiste du progrès qui préside à la généralisation du principe de précaution.
Enfin, il analyse les effets cumulatifs des imperfections de la notion de risque, avant d'évoquer ses effets sur la demande insatiable pour la sécurité et les limites qu'elle entraîne pour l'action publique.