Le rôle des fonds souverains, objet d'un intense débat dans la communauté financière internationale et au-delà, suscite des avis clivés. Il génère notamment des préoccupations quant à d'éventuels risques de distorsion involontaire des marchés et d'accroissement de leur volatilité, d'influence ou de déstabilisation géopolitique, de mainmise potentielle sur des actifs stratégiques, ou encore d'entrave à la concurrence. Si l'on recentre le débat sur les enjeux directement liés à l'activité des fonds souverains, ces risques apparaissent relativement circonscrits. En revanche, il existe des enjeux réels, qui sont de trois ordres : la gouvernance, la transparence et les processus d'investissement. Cet article suggère un ensemble de recommandations souples pour améliorer ces trois axes et concilier au mieux les intérêts de toutes les parties.