Cet article explique la crise de 2007 aux États-Unis par la théorie autrichienne des cycles classiques et ses développements récents. Il identifie trois causes : une cause générique, la hausse des taux d'intérêt directeur de la banque fédérale, une cause singulière, la politique des subprimes et une cause systémique. La crise de 2007 est fondamentalement une crise systémique, autrement dit une crise des institutions monétaires mises en place au début du XXe siècle pour faire face à l'instabilité provoquée par la Grande Guerre et faciliter le financement des dépenses publiques par l'impôt d'inflation. Cette crise montre la grande fragilité des systèmes monétaires hiérarchisés autour d'une banque centrale. Elle met en évidence les effets de la socialisation des risques et du pouvoir discrétionnaire du banquier central sur le comportement des banques et la stabilité du système économique. Elle conduit à s'interroger sur l'opportunité d'engager une vaste réforme de ce système et la mise en place d'une réelle concurrence entre les monnaies.