Jean Merckaert présente le point de vue très critique d'une grande organisation non gouvernementale (ONG) sur les mesures d'allégement de la dette mises en œuvre à l'initiative du G7 en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE). Selon l'auteur, l'initiative PPTE serait un échec : loin de rendre la dette supportable, elle n'aurait pas permis aux pays endettés de recouvrer
la liberté de choisir leurs politiques. Passant sous silence les mécanismes à l'origine de l'endettement, elle masquerait ainsi la lourde responsabilité des pays créditeurs, laissant craindre la perpétuation d'un système inique. Les mesures récentes annoncées par le G8 à Gleneagles ne sont pas à la hauteur de l'enjeu. Devant cette incapacité des créanciers à trouver une solution juste et durable, un nouveau droit international de la dette, mettant fin à l'arbitraire qui préside à sa gestion, est plus que jamais nécessaire.