Droit et propriété hors de l'Occident : quelques nouvelles idées pour lutter contre la pauvreté

Hernando de Soto montre le caractère décisif et jusqu'ici méconnu de l'existence du droit de propriété comme facteur de développement, notamment au sein des populations les plus pauvres. Dans une étonnante alchimie, le droit de propriété répertorie les actifs, les distingue et les transforme pour les mettre en mesure de participer au processus productif, donnant ainsi vie au « capital mort ». Contrairement à une idée reçue, les pauvres disposent de richesses non négligeables, mais qui ne sont pas répertoriées. Il faut donc mettre ce potentiel en mouvement en établissant dans les pays en développement des systèmes modernes de propriété, en analysant les droits extralégaux qui préexistent, en identifiant les principes et les règles constituant le contrat social qui les sous-tend, et en les amalgamant aux codes légaux jusqu'ici réservés à une élite. Séduisant dans son principe, ce programme se heurte souvent à la réalité du terrain : la présentation du programme de réformes doit être adaptée au public concerné, les plus pauvres devant être convaincus que cette intégration de leur activité dans un cadre légal contribuera à leur prospérité.