François Meunier analyse trois facteurs qui se conjuguent selon lui pour expliquer les très hauts salaires observés dans la finance. L'existence de talents rares, ayant une productivité individuelle élevée démultipliée par les effets d'échelle propres à cette industrie : c'est l'effet Pavarotti où le meilleur, le rain maker, rafle la mise, mais l'explication ne peut concerner que quelques stars. Le contrôle que certains salariés exerceraient sur les actifs de l'entreprise les mettrait en second lieu en situation très favorable pour capter la valeur au détriment des actionnaires dans les négociations salariales, en exerçant un chantage au départ à la concurrence. Enfin, les hautes rémunérations s'expliqueraient par la situation de rente abusive des banques vis-à-vis de leurs clients, dont profiteraient cette fois-ci conjointement actionnaires et salariés. Pour réduire ces excès, les régulateurs rencontrent de nombreux obstacles et devront s'appuyer sur la pression montante
de la société.
Pourquoi de tels salaires dans la banque ?
François Meunier analyse trois facteurs qui se conjuguent selon lui pour expliquer les très hauts salaires observés dans la finance. Lexistence de talents rares, ayant une productivité individuelle élevée démultipliée par les effets déchelle