Depuis le début des années quatre-vingts, la zone asiatique est devenue une zone stratégique pour l'industrie et pour les investisseurs japonais. Les problèmes liés à la gestion macro-économique durant ces dernières années (notamment à l'excès de l'investissement par surendettement) ont entraîné un déséquilibre extérieur important dans le plupart de ces pays. Les monnaies nationales des pays asiatiques ayant un ancrage au dollar américain, la forte dépréciation du yen vis-à-vis du dollar depuis 1995, a provoqué une perte brutale de compétitivité des exportations de ces pays et a joué un rôle catalyseur dans leur crise monétaire.
En 1997 et en 1998, l'économie japonaise devrait déjà subir un fort ralentissement en raison du recul de la demande domestique. L'Asie, étant le premier marché des exportations japonaises, le Japon devrait supporter les conséquences d'une baisse de l'activité après la crise en raison des engagements importants des banques et retarder l'assainissement du système bancaire japonais. L'investissement direct dans la zone asiatique, qui représente un tiers de l'investissement direct japonais dans le monde, pourrait être également pénalisé.
Sur le plan macro-économique, la crise asiatique devrait se traduire par une baisse d'un point de taux de croissance du PIB japonais (-0,40% en 1997 et -0,60% en 1998).