Revue d’économie financière REF 103
Les politiques de sortie de crise
Les politiques de sortie de crise
Introduction Accès gratuit
Particularités et conséquences de la crise
Quelques éléments empiriques sur la crise financière récente Accès gratuit
La crise : quelles conséquences durables sur la croissance, l’emploi et les finances publiques ? Accès gratuit
Politiques macroéconomiques : retour à l’orthodoxie ? Accès gratuit
Rétablir l’équilibre des finances publiques
Quel objectif pour la dette publique à moyen terme ? Accès gratuit
Quelles règles pour sortir de la crise des dettes souveraines ? Accès gratuit
Réparer le système monétaire et financier
La BCE : quel(s) scénario(s) de sortie de crise ? Accès gratuit
La nouvelle régulation bancaire microprudentielle : principes, incidences et limites Accès gratuit
Stratégies et instruments d’une régulation macroprudentielle Accès gratuit
Réduire les déséquilibres à l’origine de la crise
La crise et l’étirement des inégalités : quels liens ? quels enseignements ? Accès gratuit
Est-ce réellement une bonne idée de vouloir réduire les déséquilibres globaux en temps de crise ? Accès gratuit
Le rôle des évolutions de change dans la sortie de crise Accès gratuit
La coordination internationale des sorties de crise
Pays émergents, pays de l’OCDE : les politiques mises en place seront-elles coopératives ou non coopératives ? Accès gratuit
Dans les pays émergents, la croissance est forte et l’inflation s’accélère avec les coûts salariaux en forte augmentation ; la politique économique vise donc à freiner la hausse des prix avec des politiques monétaires restrictives. Dans les pays de l’OCDE, la croissance est molle et ralentie, tandis que l’inflation ne vient que des prix des importations ; la politique budgétaire ne pouvant plus être expansionniste, la politique monétaire va rester expansionniste. La forte appréciation induite des devises des pays émergents n’est, contrairement au consensus, pas favorable pour les pays de l’OCDE, dont les prix des importations augmentent et dont les productions sont peu substituables à celles des émergents ; elle est par contre favorable aux pays émergents en raison de son effet sur l’inflation.
Coordination internationale et sortie de crise : quel rôle pour le G20 ? Accès gratuit
Le G20 a joué un rôle clé dans la coordination internationale des politiques économiques, pendant la première partie de la crise. D’une part, l’ampleur de la crise a aligné les préférences des grandes économies, d’autre part, la communauté internationale a rapidement dû trouver une instance de coopération adaptée dont le mode de fonctionnement par consensus, la couverture géographique étendue aux grands émergents et le niveau le plus élevé de représentation étaient adaptés aux enjeux.Dans la phase de sortie de crise et en régime de croisière, les conditions de la coopération internationale sont moins favorables, car les fortes divergences structurelles au sein du G20 engendrent mécaniquement un désalignement des préférences. En outre, séquelle de la crise, les marges de manœuvre de la politique économique, singulièrement de la politique budgétaire, sont aussi très différentes.Pour autant, cet embryon de coordination internationale engendré par la crise a des raisons de survivre car (1) il y a une demande des marchés mais aussi des populations, (2) l’approche holistique adoptée par le G20, associant coordination macroéconomique, renforcement du système monétaire international et réforme de la régulation financière peut faciliter les compromis globaux et (3) la formalisation de la coordination des politiques économiques au sein du G20 (« cadre pour la croissance ») en est un facteur de pérennisation.
Coordination des politiques économiques en Europe Accès gratuit
La crise financière de 2008, la crise économique qui a suivi et la crise de la dette souveraine dans la zone euro créent une obligation de réforme de la gouvernance économique en zone euro. À la naissance de l’euro, une coordination véritable des politiques économiques a été écartée : le choix a été fait de mettre en place un système de garde-fous contre des comportements individuels qui nuiraient à la stabilité de la zone. Ce système a montré ses limites et dans l’urgence, les pays de la zone ont réformé le cadre de politique économique de l’union monétaire.Il est indéniable que les gouvernements de la zone euro ont progressé dans la gouvernance économique. Les règles sont renforcées et surtout l’appropriation des contraintes européennes au niveau national devrait accroître le respect des règles. Néanmoins le choix assumé d’une décentralisation forte des politiques économiques porte des faiblesses. Celles-ci sont notamment une moindre transparence au niveau européen et une évaluation plus limitée des risques. En outre, le refus de permettre à la Banque centrale d’établir une distinction entre les dettes souveraines nuit à la solidité de son indépendance. La solidification de l’édifice européen passe par une délégation de l’évaluation des actions nationales par une entité commune européenne, indépendante ; la publicité de ses évaluations renforcerait le pouvoir de discipline, naturellement régulateur, du marché.