Cette table ronde présente les points de vue des participants sur les récents développements des activités financières et leur conséquence aussi bien sur la sphère financière que sur la sphère réelle. La régulation de la balance des paiements, les changements de débiteurs, la titrisation des créances et des dettes, l'augmentation des taux d'intérêt, la dérégulation financière, le comportement des acteurs financiers… ont favorisé le développement autonome de la sphère financière. Ces facteurs ne seraient pas non plus sans responsabilité dans la crise financière d'octobre 1987. Le développement de la sphère financière aurait ainsi induit un fort déséquilibre entre les transactions physiques et les transactions financières, source de crise. En France, le débat s'est concentré surtout sur la question de savoir si les agents non financiers se sont désintéressés de l'économie réelle, et ont préféré les placements financiers aux financements des investissements industriels et immatériels. Ce débat n'était peut être pas très révélateur de la vérité.
Par ailleurs, les enseignements de cette crise posent la question de la différence pour les agents non financiers des deux types de financement : intermédié ou désintermédié. Cette question en amène une autre : celle du risque de système, dont la crise de 1987 serait une bonne illustration et quelles sont, pour l'économie réelle, les conséquences d'une crise financière de ce type. Enfin, sur quoi doit porter la surveillance des activités de marché et comment peut-elle être organisée ? C'est à ces différentes questions que les participants tenteront d'apporter une réponse.
Table ronde La crise financière : causes et conséquences
Michel CICUREL
Bertrand JACQUILLAT
* Co-fondateur, Associés en Finance ; professeur émérite des Universités.Contact : bertrand.jacquillat@associes-finance.com.
Gérard MAAREK
** Économiste et consultant. Contact : gerard.mrk1@yahoo.fr.Les auteurs remercient Pierre Lahbabi et Christian Pfister pour leur aide dans l'amélioration du texte. Les erreurs qui subsistent ne leur sont pas imputables, évidemment.
Jean PEYRELEVADE
Président du Crédit Lyonnais
Yves ULLMO
Yves ULLMO