Cet article présente l'évolution du secteur bancaire japonais à partir d'une approche capitalistique du gouvernement d'entreprise et tente de savoir si les banques discréditées après la bulle spéculative ne seraient pas aujourd'hui réhabilitées.
La structure capitalistique des keiretsu conforte le pouvoir des banques. Toutefois, les évolutions ne s'orientent pas réellement vers la remise en cause de cette architecture mais transparaissent au niveau de nouvelles structures financières, telles les holdings bancaires.
Par ailleurs, le discrédit des banques affectées par le sauvetage des petits établissements se justifie par la présence de risque moral et par un déficit de monitoring ex ante des équipes dirigeantes. La structure de holding pourrait remédier à ces deux problèmes en instaurant une transparence accrue des comptes et une surveillance plus étroite des banques par la présence d'investisseurs institutionnels actifs dans la recherche de rentabilité financière.