La mixité sociale est un objectif légitime qui doit guider les politiques de rénovation urbaine car la ségrégation sociale a un coût que la société ne peut plus supporter. Mais un siècle de recherche de mixité sociale « dans les murs », tant d'efforts déployés pour établir de la « ville » dans les quartiers valaient-ils la peine si l'on considère aujourd'hui que la deuxième génération des « grands ensembles » risque d'être une génération sacrifiée ? Doit-on s'entêter à poursuivre l'utopie d'une ville socialement mixte qui n'a jamais existé - ou plutôt donner aux habitants les moyens d'une mobilité spatiale, mais aussi sociale et culturelle ? Comment passer alors de la logique de la « nasse » à la logique du « sas » ?
C'est à ces questions que tente de répondre cet article.