L'intégration aux marchés financiers internationaux (IMFI) en Amérique latine n'a pas été aisée. Les expériences étudiées de l'Argentine, du Brésil, du Chili et du Mexique montrent que l'intégration financière n'est pas un objectif facile à atteindre. Le cadre institutionnel et les politiques macroéconomiques et financières affectent la durabilité de l'intégration. Trois approches sont possibles pour évaluer les effets de l'IMFI sur la performance économique.
La première est une réduction du coût des emprunts sur les marchés internationaux comparé à l'autarcie. La deuxième serait que l'IMFI puisse être également un moyen de croissance économique dans la mesure où elle peut affecter la croissance économique. Nous examinons une troisième approche, qui est de mesurer l'impact de l'IMFI dans le lissage de la consommation. Nous observons que la volatilité de la consommation a diminué au Brésil, au Chili et au Mexique, pays qui ont constamment amélioré leur IMFI, alors qu'elle a augmenté en Argentine, un pays qui après la fin de son expérience de taux de change fixe se tient à l'écart des marchés financiers internationaux. Dans le contexte de la crise financière mondiale, l'article montre que l'intégration financière peut apporter des bénéfices tangibles, à condition qu'existent des institutions et des politiques macroéconomiques adaptées.