Sur le même thème des implications du droit dans le développement économique, Bertrand du Marais examine l'apport d'Hernando de Soto qui a exercé sur les agences de développement une influence considérable. Au-delà de l'importance d'un cadre juridique solide, ces travaux ont contribué à fonder une « économie comparative », visant à identifier les arrangements institutionnels les plus favorables au développement. Un des avatars en a été les rapports Doing Business de la Banque mondiale, dont les appréciations sur les qualités du cadre juridique français ont suscité bien des polémiques. Au-delà de ces controverses, si l'intuition fondamentale
d'Hernando de Soto sur l'importance de la reconnaissance du droit de propriété pour la croissance est juste, la question du choix de l'environnement juridique optimal pour un pays donné reste posée : « rien n'impose que l'entreprise de formalisation doive s'opérer par transplant d'un standard extérieur ».