Jean-Pierre Jouyet présente la problématique de la régulation des marchés dérivés de gré à gré dont les encours notionnels représentent 600 000 Md$, soit dix fois le PIB mondial, justement pointés du doigt pour leur rôle dans la crise financière. S'ils rendent d'importants services, notamment aux institutions financières, pour la gestion et le transfert de risques quel qu'il soit (taux de change, crédit...), pour prendre une assurance, ou pour la liquidité de certains marchés, ils sont source de risques, d'arbitrage réglementaire, de complexité, voire d'instabilité du système financier. Leur régulation ne peut être envisagée sous le seul angle prudentiel et le régulateur de marché, traditionnellement tourné vers les marchés actions, doit prendre sa part dans la rénovation de leur cadre réglementaire. L'article développe la feuille de route que le Comité des régulateurs européens propose. Une refonte plus ambitieuse devrait aussi intégrer la lutte contre les abus de
marché, l'intégration de marchés dérivés sur produits de base et une définition plus restrictive du champ des opérations de gré à gré.
La finance du XXIème siècle ne peut faire l'économie d'une saine régulation des marchés de dérivés de gré à gré
Jean-Pierre Jouyet présente la problématique de la régulation des marchés dérivés de gré à gré dont les encours notionnels représentent 600 000 Md$, soit dix fois le PIB mondial, justement pointés du doigt pour leur rôle