Retour sur la crise des subprimes et de la titrisation
Thierry Dissaux revient sur la problématique de la titrisation et de son rôle dans la crise financière. Il rappelle les responsabilités, dans la crise, des déséquilibres macroéconomiques préexistants, dont la crise des subprimes a été
Thierry Dissaux revient sur la problématique de la titrisation et de son rôle dans la crise financière. Il rappelle les responsabilités, dans la crise, des déséquilibres macroéconomiques préexistants, dont la crise des subprimes a été le révélateur. Les excès liés à la titrisation - perte de la culture de crédit, possibilité de fraude alimentée par la complexité et l'opacité des produits (comme l'a montré la transaction Abacus), défaut de modélisation - ne peuvent cependant pas être ignorés. Toutes les formes de titrisation n'ont cependant pas entraîné les mêmes dérives, notamment en Europe, et elles restent nécessaires dans un contexte ou d'autres acteurs, compagnies d'assurances, fonds de pension, gestionnaires d'actifs, captent une part de plus en plus importante de l'épargne au détriment des banques. S'il faut plus de régulation, une relance du marché est aussi indispensable pour permettre aux banques de se passer des interventions massives des banques centrales.