La rémunération des dirigeants et des traders dans le secteur financier
Pierre-Henri Leroy, tout en relevant une timide modération des excès des rémunérations des dirigeants au cours des deux dernières années, souligne deux retards français : la rémunération des présidents non exécutifs échappe
Pierre-Henri Leroy, tout en relevant une timide modération des excès des rémunérations des dirigeants au cours des deux dernières années, souligne deux retards français : la rémunération des présidents non exécutifs échappe au contrôle et les retraites chapeau restent peu transparentes. Dans le secteur financier, les excès de rémunération des dirigeants et des traders sont le fruit du monopole bancaire et d'un modèle de banque universelle qui multiplie les conflits d'intérêts, non résolus par les « murailles de Chine ». Faute de remise en cause de ce modèle, les réformes proposées ne fonctionneront pas. Face à la carence des administrateurs des banques, la tendance est de s'en remettre de plus en plus aux actionnaires pour se prononcer sur les rémunérations, bien que leur vote soit souvent plus ou moins contrôlé par les sociétés de gestion des établissements bancaires.