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 Légitimité et exemplarité : pourquoi doit-on laisser les actionnaires juger de la rémunération des dirigeants ?


Pierre-Henri LEROY Fondateur de Proxinvest, société d’analyse financière spécialisée dans l’assistance à l’exercice du vote des actionnaires des sociétés cotées françaises ; co-fondateur de International Corporate Governance Network\r
(ICGN).
Pierre-Henri Leroy, fondateur de Proxinvest, explique pourquoi on doit laisser les actionnaires juger de la rémunération des dirigeants. Il présente quelques chiffres qui montrent que la rémunération des dirigeants du CAC 40 se situe sur la médiane des pratiques
Pierre-Henri Leroy, fondateur de Proxinvest, explique pourquoi on doit laisser les actionnaires juger de la rémunération des dirigeants. Il présente quelques chiffres qui montrent que la rémunération des dirigeants du CAC 40 se situe sur la médiane des pratiques européennes, qui sont très variables. Il note les retards pris par les pratiques françaises depuis l'avènement du premier code de gouvernance, comme le montre le cas emblématique de l'absence de contrôle des assemblées générales sur la rémunération des présidents non exécutifs. La résistance des organisations patronales au vote des assemblées d'actionnaires sur la rémunération des dirigeants, qui s'est imposée en Europe, a aussi été contre-productive puisqu'elle a interdit la légitimation, dans l'opinion, des niveaux des rémunérations. L'auteur aborde aussi la question importante de la fidélisation des dirigeants qui pourrait justifi er un usage raisonnable des retraites chapeau. Il souligne l'attitude des investisseurs qui tendent de plus en plus à se fixer des règles, qui peuvent concerner un quantum entre la part fixe et la part variable ou un plafond total de rémunération, forçant ainsi les administrateurs à réfléchir au juste prix des dirigeants. La faible indépendance des investisseurs, du fait notamment du modèle de banque universelle, remet cependant à plus tard la disparition des effets de rente.