Les aspects économiques et financiers du post-Brexit : compétition et complémentarité
Il est difficile de distinguer les impacts économiques du Brexit de ceux de la pandémie. Néanmoins le PIB du Royaume-Uni (RU) se serait détérioré de 5,2 %. Les importations de l'Union européenne (UE) ont sensiblement baissé et le RU est devenu moins ouvert et moins compétitif à l'international. Il y a eu une forte inflation à la suite de la dépréciation de la livre en 2016 et une contraction des investissements liée à l'incertitude. Les effets du Brexit sont limités pour l'UE, économie beaucoup plus grande que le Royaume-Uni.
Dans le secteur financier, le RU s'est retrouvé dans la situation d'un État tiers à l'Union sans passeport européen, soumis aux régimes d'équivalence réglementaire sectoriels. Les mouvements d'équipes de la City vers l'Union ont été assez limités (4 %). Londres garde des atouts, notamment ses infrastructures de marché comme les chambres de compensation, dont la substitution par des structures continentales est complexe. La concurrence réglementaire s'est peu matérialisée, mais pourrait s'intensifier par des adaptations rendant les réglementations britanniques plus efficientes sans affaiblir le cadre.