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 Que peut-on attendre d'une assurance autonomie universelle dans le financement de la perte d'autonomie ? Évaluation à l'aide d'un modèle d'équilibre général calculable


Xavier CHOJNICKI * Professeur d'économie, LEM-CNRS, Université de Lille ; chercheur associé, Chaire Transitions démographiques, transitions économiques (TDTE) ; chercheur associé, Institut convergences migrations. Contact : xavier.chojnicki@univ-lille.fr.
Lionel RAGOT ** Professeur d'économie, EconomiX, Université Paris Nanterre ; conseiller scientifique, CEPII ; chercheur associé, Chaire TDTE. Contact : lionel.ragot@cepii.fr et lragot@u-paris10.fr.Cet article a déjà été publié sous forme d'un working paper par la Chaire TDTE en août 2020. Les auteurs remercient la Chaire pour l'aide qu'elle a apportée à la réalisation des travaux présentés dans cet article.

L'objectif de cette étude est d'évaluer l'apport de la mise en place d'une assurance autonomie obligatoire pour répondre au problème de la perte d'autonomie des plus âgés. Cette évaluation est faite à l'aide d'un modèle macroéconomique d'équilibre général à générations imbriquées. L'intérêt d'un tel modèle est de permettre de mesurer les effets de la mise en place d'une assurance autonomie dont nous étudierons différentes modalités de financement, tant sur le plan macroéconomique qu'au niveau des individus. Le scénario central (sans assurance) est comparé à trois variantes d'assurance autonomie obligatoire, inspirées des travaux réalisés par Forette et al. (2018). Toutes les variantes sont basées sur les mêmes éléments s'agissant du degré de prise en charge : 1 275 euros pour les personnes en GIR 1-2 et 925 euros pour les personnes en GIR 3-4. Seul le mode de financement différencie les scénarios évalués.

Avec un tiers de la population française âgée de 60 ans et plus en 2050, contre un quart aujourd'hui (Blanpain et Buisson, 2016), la perte d'autonomie est devenue une source de préoccupation majeure aussi bien pour les acteurs institutionnels que pour les individus. Selon les dernières projections de l'Insee, 4 millions de seniors en 2050 pourraient être concernés par la perte d'autonomie, contre 2,5 millions de personnes aujourd'hui (Larbi et Roy, 2019).Le rapport Libault (2019) a souligné l'importance de la question du financement de la perte d'autonomie afin de préserver le bien-être des personnes concernées et de leurs proches aidants. Jusqu'à présent, la prise en charge de ces personnes relève à la fois d'une solidarité dans le cadre familial et d'une solidarité collective provenant de l'État (à travers la Caisse nationale de…