Revue d’économie financière REF 110
Fusions-acquisitions – Unions monétaires africaines – Crises immobilières et crises financières
Introduction Accès gratuit
Les fusions-acquisitions
Fusions-acquisitions et efficience allocationnelle Accès gratuit
Les fusions et acquisitions (F&A) sont des décisions publiquement observables qui mobilisent d’importantes ressources des entreprises acquéreuses, elles font donc l’objet d’une attention soutenue de la part de la communauté académique. Les F&A permettent-elles une réallocation efficiente des ressources dans l’économie ? Y a-t-il création nette de valeur ou simple transfert d’un agent vers l’autre ? Il existe aujourd’hui un consensus assez large sur l’impact positif des décisions de F&A à court terme sur la valeur actionnariale, au moins pour les actionnaires des entreprises acquises. Lorsqu’on prend en compte une vision élargie de l’efficience allocationnelle, les résultats sont moins tranchés. En ce qui concerne le facteur travail, cela dépend de l’environnement réglementaire. Pour les consommateurs, les F&A seraient neutres voire génératrices de valeur. Et enfin, les F&A semblent stimuler une innovation mieux ciblée.
Vingt-cinq ans de fusions-acquisitions bancaires en Europe Accès gratuit
Au cours des vingt-cinq dernières années, l’Europe bancaire a connu de profondes mutations en raison notamment d’une vague sans précédent d’opérations de fusions et acquisitions, à l’instar de ce qui a été observé au niveau mondial. Cet article analyse les causes et les conséquences des nombreuses transactions réalisées de 1990 à 2008. Depuis, sous l’effet de la crise financière, le nombre de F&A bancaires a fortement diminué en Europe tout comme les montants en jeu. Pour les prochaines années, les opérations devraient rester de taille modeste et concerner des cessions d’actifs jugés désormais non stratégiques.
Les fusions-acquisitions dans le secteur bancaire européen après la crise Accès gratuit
Les dirigeants des banques européennes commencent à examiner de près les possibilités de fusion-acquisition. Le désendettement, la pression des régulateurs en faveur des réformes et la nécessité pour les banques de mener leurs activités de façon plus rentable ont pour conséquence que de nombreux actifs du secteur financier seront vendus dans les années à venir. Jusqu’à la mi-2013, les ventes d’actifs du secteur financier ont progressé lentement. Toutefois, plusieurs facteurs aideront à stimuler l’activité de fusion-acquisition d’actifs du secteur bancaire européen pendant un certain temps.Cet article vise à présenter une vue multidimensionnelle des fusions-acquisitions dans le secteur bancaire européen. Il présente le contexte historique et examine les facteurs expliquant la cession des actifs bancaires européens sur le marché. Il s’ensuit une analyse thématique de la création de valeur due aux fusions-acquisitions et un examen des acquéreurs attendus lors de la prochaine vague de fusions-acquisitions.
Les tendances en matière de fusions-acquisitions dans le secteur bancaire global pour les prochaines années Accès gratuit
Cet article retrace dans un premier temps les principales tendances observées en matière de fusions-acquisitions dans le secteur européen des services financiers depuis la crise de 2007 et en tire les enseignements pour les années à venir concernant les banques européennes. Une analyse des principaux éléments qui pourraient avoir un impact sur l’activité fusions-acquisitions au cours des prochaines années dans le secteur bancaire mondial est ensuite proposée, ainsi qu’une revue des zones géographiques et pays concernés dès aujourd’hui par ces facteurs.
50 ans d’unions monétaires africaines
Les perspectives des unions monétaires africaines Accès gratuit
La BEAC en quête de son autonomie Accès gratuit
Depuis le début des années 1990, la BEAC a entrepris un ensemble de réformes importantes. L’objectif de cet article est d’identifier et de lire ces réformes à la lumière de la littérature théorique et empirique portant sur l’autonomie des banques centrales. Après avoir mis en évidence les mutations récentes de la zone franc qui conditionne par ailleurs le fonctionnement de la BEAC, nous constatons, en second lieu, des évolutions concourant à l’autonomie de la BEAC aussi bien sur le plan institutionnel que sur celui de la politique monétaire. En troisième lieu, nous suggérons une amélioration de la gouvernance de la banque par une meilleure gestion interne et un accroissement de la transparence, ainsi qu’une amélioration de la gouvernance dans l’union par un renforcement du processus d’intégration régionale à travers un assainissement du climat des affaires et une meilleure articulation entre la politique monétaire et les politiques budgétaires nationales, préalable à la mise en place d’une zone monétaire optimale.
Cinquante ans d’Union monétaire ouest africaine : qu’avons-nous appris ? Accès gratuit
Crises immobilières et crises financières
Avant-propos Accès gratuit
Système financier et crises immobilières : l’exemple de la France à la fin du xixe siècle Accès gratuit
L’article étudie le rôle du système financier dans la plus grande crise immobilière que la France a connu à l’époque contemporaine avant celles des années 1990 et de 2007-13. Il montre tout d’abord le rôle clé des facteurs financiers (notamment des innovations financières et des bas taux d’intérêt) dans le boom immobilier de 1876-1882. Il explique ensuite l’absence de crise bancaire pendant la grave crise immobilière qui s’ensuivit, de 1882 à 1888, par le rôle nouveau du marché financier et du Crédit foncier de France (CFF) qui a permis aux banques de limiter leurs engagements dans le secteur et de se refinancer. Il montre enfin que si le CFF a permis d’éviter une effondrement du marché immobilier et une grave crise bancaire, sa gestion de la crise au profit du seul créancier hypothécaire, associée au retrait des banques de ce secteur, a entraîné jusqu’à la fin des années 1900 une longue stagnation du marché immobilier et freiné sa reconversion vers le logement populaire.
La financiarisation du marché immobilier français : de la crise des années 1990 à la crise des subprimes de 2008 Accès gratuit
Banques, caisses d’épargne, immobilier et politiques publiques Une lecture historienne de la crise financière espagnole : l’Espagne toujours diferente ? Accès gratuit
La crise actuelle du système financier espagnol trouve son origine principale dans une crise immobilière, provoquée par l’éclatement, à partir de 2007, d’une bulle spéculative fondée sur des anticipations hasardeuses d’un double marché, national et extérieur. La frénésie constructive avait été appuyée par un engagement croissant des institutions de crédit et surtout des caisses d’épargne, dominantes dans la collecte de l’épargne populaire et les prêts à l’accession à la propriété. De gestion souvent approximative, manquant de fonds propres, elles ont été très sensibles aux intérêts privés et aux pressions des politiques. La crise immobilière provoque un gonflement d’actifs surévalués et non immédiatement réalisables. La solution retenue par le politique, la « bancarisation » des caisses d’épargne, évite les faillites, mais transfère les effets de la crise aux nouvelles entités, comme Bankia. Effondrement de l’immobilier et crise financière ont élargi la crise dans trois directions : les finances publiques, l’économie espagnole, la société. Le politique apparaît à la fois impuissant et incapable de penser en termes nouveaux les bases de la croissance du pays.
Articles divers
Une nouvelle vision des comportements des ménages Accès gratuit
Quelle politique de finances publiques en France pour 2014-2018 ? Accès gratuit
La France est affaiblie. Pour retrouver sa place dans la zone euro, elle doit simultanément réduire son déficit public et restaurer sa compétitivité afin de favoriser l’essor d’une économie dynamique à moyen terme. Comment concilier ces contraires en termes de finances publiques ? Quelle réforme de la fiscalité proposer pour atteindre simultanément ces deux objectifs ? Cet article propose une réforme fiscale qui permettrait à la France de s’adapter à la troisième révolution industrielle tout en éliminant son déficit.
Trading à haute fréquence : empreinte de marché et enjeux de régulation Accès gratuit
Le trading à haute fréquence (THF) désigne les stratégies d’investissement exécutées par des algorithmes combinant l’extraction et l’analyse de l’information de marché et l’actualisation des positions d’achat et de vente à une fréquence toujours croissante, aujourd’hui inférieure à la milliseconde. Les résultats empiriques soulignent son effet positif sur l’efficience des prix et la liquidité des marchés, même si la significativité économique de son apport reste à préciser. Le THF interpelle le régulateur dans la mesure où il exerce des externalités sur les autres participants de marché et peut contribuer à exacerber des perturbations de marché. La maîtrise de ses effets suppose une mise à jour des instruments de supervision et de la doctrine de régulation. Pour garantir la stabilité, l’intégrité et l’équité des marchés financiers, les régulateurs doivent adopter une approche globale incluant non seulement les traders haute fréquence, mais aussi leurs contreparties potentielles ainsi que les plateformes de négociation.