Revue d’économie financière REF 116
La finance africaine en mutation
La finance africaine en mutation
Introduction Accès gratuit
Panorama global
Développement financier en Afrique subsaharienne : les enjeux pour une croissance soutenue Accès gratuit
Nous dressons un bilan de l’évolution des secteurs financiers en Afrique subsaharienne depuis la fin des années 1990 en prenant différentes mesures de l’ampleur des progrès réalisés. Cette analyse confirme que la progression de la stabilité macroéconomique et une abondance de ressources en matières premières depuis la fin des années 1990 sont allées de pair avec un approfondissement des secteurs financiers et l’amélioration des politiques financières dans la région. Mais les progrès ont été variables selon les pays, certains parvenant à diversifier l’offre de produits financiers et à accéder aux marchés financiers internationaux et d’autres restant à la traîne. En outre, dans la plupart des pays, la diversité d’établissements financiers et le niveau d’inclusion financière demeurent limités, ce qui pèse sur les perspectives d’une croissance soutenue et solidaire dans la région. En conclusion, nous abordons les politiques à mener par les pouvoirs publics pour relever ces défis.
Les systèmes bancaires en Afrique subsaharienne : un état des lieux Accès gratuit
Cet article porte sur l’évolution récente de l’approfondissement financier en Afrique subsaharienne. À partir d’un éventail de données variées, nous démontrons que les systèmes bancaires africains sont peu développés mais stables. Les banques africaines sont bien capitalisées et en situation de surliquidité, mais elles prêtent moins au secteur privé que les banques des pays en développement hors Afrique. Les entreprises et les ménages sont moins susceptibles d’utiliser des services financiers en Afrique que dans les autres pays en développement. Toutefois, un vaste processus d’approfondissement financier s’est mis en place au cours de la dernière décennie, au bénéfice des secteurs privés africains.
L’inclusion financière en Afrique subsaharienne : faits stylisés et déterminants Accès gratuit
L’inclusion financière favorise le développement économique en permettant à une part croissante des ménages et des PME d’accéder à une large palette de services financiers pour un coût raisonnable. Elle apparaît la plus faible en Afrique subsaharienne (AfSS) et en particulier en Zone franc, tant en termes de bancarisation, d’intensité d’utilisation des comptes bancaires que d’accès au crédit. La prévalence de l’exclusion financière en AfSS reflète des facteurs structurels provenant tant des insuffisances de l’offre (coût, gestion des asymétries d’information), de la demande des services financiers (revenus et éducation financière, phénomènes d’auto-exclusion) que de l’environnement réglementaire et du climat des affaires. L’inclusion financière implique, comme tout développement des activités financières, de nouveaux risques pour la stabilité financière et donc un renforcement des réglementations et de la supervision bancaire de façon à ce que la confiance du public et l’accès croissant aux services financiers aillent de pair avec une croissance économique stable et durable.
Renforcer les systèmes financiers des pays d’Afrique subsaharienne pour financer le futur agenda pour le développement durable Accès gratuit
Les systèmes financiers des pays d’AfSS sont peu profonds et peu développés. Ils s’appuient principalement sur un secteur bancaire peu mature et concentré, offrant surtout des financements de court terme. Les marchés financiers des pays d’AfSS sont embryonnaires avec des marchés obligataires dominés par l’émission d’obligations souveraines et des marchés boursiers réservés à quelques grandes entreprises. Les gouvernements et la communauté internationale ont un rôle majeur à jouer pour développer et approfondir les systèmes financiers des pays d’AfSS et ainsi maximiser la contribution des ressources domestiques privées dans le financement du développement : les gouvernements, en limitant les incertitudes liées à la réglementation, en bâtissant des institutions et des infrastructures afin de favoriser la confiance des agents et l’efficacité des marchés et en promouvant la concurrence et l’insertion des systèmes financiers dans le marché mondial, et la communauté internationale, en accompagnant les réformes, en fournissant de l’assistance technique et des services de renforcement des capacités ou encore en soutenant les entreprises du secteur.
Les systèmes financiers d’Afrique du Nord : mutation contrastée et intégration hésitante Accès gratuit
Le traité constitutif de l’Union du Maghreb arabe (UMA) a été signé le 17 février 1989 par les chefs d’État de cinq pays : Algérie, Maroc, Mauritanie, Libye et Tunisie. Pourtant l’intégration maghrébine notamment financière n’a pas eu lieu en raison de tensions politiques entre les États membres et des résistances internes à la libéralisation des échanges. Cet article se focalise sur l’intégration financière en Afrique du Nord et plus particulièrement dans l’UMA. Il examine l’évolution des systèmes financiers dans la région et les implications de la libéralisation notamment en matière d’intégration.
Innovations et mutations
Le coût du financement en Afrique : quelles politiques publiques pour réduire son coût et renforcer l’inclusion financière ? Accès gratuit
L’article analyse le coût du financement en Afrique et identifie les politiques publiques permettant de le réduire et de renforcer l’inclusion financière dans la région. Après une brève vue d’ensemble de l’inclusion financière en Afrique, le papier décrit l’évolution des marges d’intermédiation dans la région et analyse leurs composantes. L’ensemble des réformes présentées vise à s’attaquer aux causes sous-jacentes des importantes marges d’intermédiation. La priorité devrait être donnée aux réformes qui pourraient avoir le plus grand impact tout en tenant en compte des situations propres à chaque pays. Toutefois le renforcement de l’inclusion financière en Afrique nécessite aussi une palette de mesures, en particulier le développement de l’épargne et des paiements bancaires, car le coût du financement n’est pas l’unique obstacle à l’inclusion financière et à la prospérité.
Afrique subsaharienne : tendances et évolutions au sein du marché des obligations souveraines internationales Accès gratuit
Avant 2006, en Afrique subsaharienne, seule l’Afrique du Sud avait émis des obligations souveraines libellées en devises. De 2006 à 2014, douze autres pays dont certains parmi les plus pauvres au monde ont émis un total de 15 Md$ d’obligations souveraines internationales. Cette soudaine vague d’emprunts s’explique par divers facteurs : croissance rapide et amélioration des politiques économiques dans la région, prix élevé des produits de base et faibles taux d’intérêt mondiaux, augmentation des liquidités mondiales ainsi que des besoins de diversification des investisseurs. Toutefois, à moyen terme, la croissance économique grisante pourrait s’estomper si la plus grande partie du produit de la dette est consacrée aux dépenses courantes et si la dette n’est pas gérée convenablement. L’accélération et le maintien du rythme des réformes budgétaires ainsi que l’adoption de politiques adéquates de gestion de la dette doivent constituer des priorités. Par ailleurs, il faut envisager l’application de mesures non conventionnelles, telles que la mise en place de marchés obligataires locaux.
Approfondir les marchés africains des capitaux pour le financement des infrastructures Accès gratuit
L’action des bailleurs de fonds pour soutenir le développement financier en Afrique : le cas de l’Agence française de développement Accès gratuit
En raison du rôle déterminant des systèmes financiers pour le soutien à l’activité économique et l’accès à des biens et services essentiels, les bailleurs de fonds accompagnent l’émergence en Afrique de secteurs financiers solides et pérennes, accordant les financements adéquats aux agents économiques. Les institutions financières de développement mobilisent une grande diversité d’instruments qui, par leur complémentarité, concourent au développement financier africain. L’action du groupe Agence française de développement s’organise autour de quatre principaux axes : contribuer à la structuration et au développement du secteur financier, favoriser une meilleure accessibilité aux services financiers, diversifier la palette des instruments financiers à disposition des acteurs et orienter les financements vers la mise en œuvre des politiques publiques.
De nouveaux acteurs
L’empreinte chinoise en Afrique Accès gratuit
Les fonds d’investissement : une source essentielle de capitaux à long terme pour les entreprises africaines Accès gratuit
Face aux considérables opportunités d’investissement offertes par ses mutations démographiques, urbaines et économiques, l’AfSS est devenu un véritable terrain d’action pour les acteurs du capital-investissement. Les grands bailleurs de fonds sont en train d'être remplacés par des investisseurs de plus en plus diversifiés. Cet intérêt grandissant des investisseurs montre que l’image de la région s’améliore. Il existe toutefois aujourd’hui un risque de « surchauffe ». Les acteurs doivent s’adapter aux spécificités de l’AfSS, caractérisée par des opérations de petite taille dans des contextes d’entrepreneurs familiaux qui ne souhaitent pas céder la majorité. Ainsi, les fonds de private equity investissant en Afrique ont une triple utilité : mobiliser l’épargne longue disponible et l’investir dans des projets de qualité, fournir les fonds propres nécessaires aux entreprises en forte croissance, et réduire l’écart entre les industriels des pays développés et des pays émergents.
L’Afrique notée : le rôle de la notation dans le développement des marchés financiers africains Accès gratuit
Les nouveaux visages de la microfinance en Afrique Accès gratuit
Les défis pour les régulateurs
L’expérience d’un régulateur multinational de l’assurance : la CIMA Accès gratuit
La régulation bancaire dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine est-elle efficace ? Accès gratuit
Cette étude analyse empiriquement l’impact de la régulation bancaire sur le risque de défaillance des banques de l’UEMOA de 2000 à 2010. Nos résultats suggèrent que les banques qui ont des ratios de solvabilité élevés, celles qui se concentrent sur l’activité de crédit et les grandes banques ont un risque de défaillance plus faible. Cependant, les banques de l’UEMOA semblent financer des d’actifs plus risqués et plus rémunérateurs pour compenser le surcoût des dettes subordonnées. Des conditions macroéconomiques favorables sont un facteur de réduction du risque de défaillance tandis qu’une part relative du secteur financier dans le PIB plus élevée contribue à accroître ce risque.