Gouvernance économique dans la zone euro : évolution ou conflit ?
On peut se demander si, 50 ans après le Traité de Rome, la gouvernance économique dans la zone euro ne doit pas être réexaminée. Au fond, la structure actuelle semble appropriée même si elle engendre quelque insatisfaction chez quelques hommes politiques dans certains pays parce que le théâtre de la prise de décision incombe largement à la BCE. En outre, la structure est parfaitement capable d'adaptation ; les révisions du Pacte de Stabilité et de Croissance (PSC) donnent plus de discrétion aux ministres des Finances nationaux, notamment au sein de l'Eurogroupe, pour se pencher aussi sur la posture d'ensemble de la politique fiscale et sur le policy mix comme une base de leur dialogue avec la BCE. Il est également du ressort de l'Eurogroupe d'adopter des « orientations générales » concernant la politique de taux de change. Enfin, la tension pourrait être en partie réduite si les autorités politiques approuvaient l'objectif d'inflation de 2% de la BCE.