Une part croissante des investissements étrangers dans l'Union européenne, fonds souverains y compris, proviendra de pays dotés de régimes politiques divers auxquels les Européens n'adhèrent pas. Il est probable qu'avec la crise actuelle, l'Europe ait davantage besoin de ce type d'investissements et qu'elle soit plus sensible à leurs incidences non économiques. Comme l'illustrent les Principes de Santiago pour la transparence et la responsabilisation des fonds souverains, les nouveaux pays investisseurs sont incités à ne pas utiliser leurs actifs à des fins politiques. Ces mesures incitatives ne sont pas pourtant suffisantes pour dispenser l'Europe d'évaluer les risques sécuritaires liés aux nouvelles tendances des investissements étrangers.