La suspension des droits de vote des fonds souverains répond à l'un des aspects de la concurrence entre le capitalisme de marché et le capitalisme néo-mercantiliste. Elle résout le problème immédiat de l'utilisation de la structure de gouvernance d'une entité contrôlée par le fonds souverain pour influer sur ses décisions et favoriser les intérêts du propriétaire du fonds (pays d'origine) au détriment des autres actionnaires et, éventuellement, du pays hôte lui-même. Cette solution ne peut pas résoudre les problèmes plus vastes que suscite l'interaction entre des conceptions différentes de capitalisme, mais elle peut répondre au principal risque posé par les fonds souverains : que la crainte d'un comportement stratégique des entités contrôlées par des gouvernements étrangers provoque une violente réaction protectionniste.