Le système financier japonais a de grandes difficultés à s'adapter à la globalisation. La réforme a été conduite sans cohérence. La libéralisation des marchés, fragmentaire et échelonnée, a précipité la crise bancaire. La résolution de la crise et la poursuite des réformes sont des sujets de controverse et des enjeux de pouvoir, à cause de l'hostilité à l'utilisation des fonds publics et de la prééminence contestée du ministère des finances.
Fondamentalement les modes de régulation du capitalisme japonais ne sont pas ceux d'un système financier ouvert et concurrentiel. La transformation complète implique d'améliorer radicalement la rentabilité des institutions financières pour servir aux épargnants des rendements compétitifs. Il 'est pas sûr que l'intention d'accélérer la réforme par un big-bang produise ce changement de logique. Car la maîtrise du risque de crédit, condition d'une meilleure rentabilité, passe par une refonte du dispositif prudente à l'intérieur des établissements et dans les autorités de tutelle, que le gouvernement ne paraît pas dispos » à engager.