Cet article discute de l'effet de long terme du régime de change sur l'innovation, l'activité et l'emploi, à la lumière de la littérature théorique et empirique récente. Le régime de change est en théorie indépendant en soi de la croissance de long terme, mais la politique de change a des effets persistants dans le moyen terme, à travers les effets d'un changement de la structure industrielle ou encore la volatilité du PIB et du taux de change réel. On sait que la volatilité du taux de change nominal se traduit également par une volatilité réelle dont un certain nombre d'études suggèrent qu'elle est néfaste à la croissance. Mais un régime de change fixe ne réduit pas systématiquement la volatilité du taux de change réel car il s'interdit d'annuler les différentiels d'inflation au moyen d'un ajustement nominal. Certains auteurs ont montré que le régime le plus favorable à la croissance était un régime flexible avec néanmoins une politique monétaire visant à stabiliser les parités.