Revue d’économie financière REF 117
Changement climatique et finance durable
In memoriam Edmond Malinvaud Accès gratuit
Une nouvelle rubrique : la chronique d'histoire financière Accès gratuit
Changement climatique et finance durable
Avant-propos Accès gratuit
Introduction Accès gratuit
Risques climatiques et besoins de financement
Quelle stratégie financière pour un accord climatique à Paris 2015 ? Accès gratuit
Le rendez-vous Paris Climat 2015 constitue la date butoir pour poser les bases d'un accord universel. Un accord climatique ambitieux repose sur trois piliers : un engagement des gouvernements, un système indépendant de monitoring, de reporting et de vérification (MRV) et l'instauration d'une tarification internationale du carbone.Dans cet article, nous proposons une méthode mixant taxation et marchés de permis. Il s'agit dans un premier temps d'introduire un bonus-malus carbone international, avec une taxe de l'ordre de 7 $ par tonne de CO2, calculé à partir de l'écart pour un pays entre son niveau moyen d'émission par habitant et la moyenne mondiale. Cette tarification aurait le double objectif d'inciter les pays à faible émission par habitant à rejoindre le système commun de MRV et de faciliter le respect de la promesse d'opérer un transfert annuel de 100 Md$ à destination des pays les moins avancés. Dans un second temps, il faut constituer un marché transcontinental du carbone, à partir des systèmes d'échange de quotas de CO2 en Europe, en Chine et aux États-Unis. Interconnecter ces différents marchés exige de mettre en place une gouvernance commune pour s'assurer que les grands émetteurs s'engagent bien sur des trajectoires compatibles avec l'objectif de limitation du réchauffement climatique à 2 °C.
Objectiver le débat sur le financement de la transition énergétique : quelles leçons tirer du cas français ? Accès gratuit
Cet article traite des enjeux liés à la question du financement de la lutte contre le changement climatique et plus largement de la transition énergétique. Il s'agit d'un débat passionné et passionnant à la fois au niveau national et au niveau mondial. Néanmoins, il s'appuie sur des bases méthodologiques et des données parfois insuffisamment connues ou maîtrisées. Partant de ce constat, cet article reprend les récents résultats d'une étude recensant les flux financiers dédiés à la lutte contre le changement climatique en France. Il aborde ensuite les limites d'un tel exercice, notamment dans le fait de ne traiter qu'une partie de la question en occultant celle, plus générale, de la redirection des flux vers les dépenses cohérentes avec une économie future peu carbonée et résiliente aux événements climatiques extrêmes. Dans ce but, l'article évoque la possibilité d'un changement de paradigme pour raisonner en termes de cohérence et d'incohérence avec une transition plutôt que de se concentrer sur des investissements « dédiés » à la lutte contre le changement climatique. Le recours à des scénarios prospectifs fiables et partagés illustrant une économie peu carbonée et résiliente au climat futur paraît prometteur – et nécessaire.
L'analyse macroéconomique de la transition énergétique : difficile mais indispensable Accès gratuit
Le risque de maladaptation au changement climatique : un enjeu pour la rentabilité des investissements ? Accès gratuit
Exposition aux risques naturels et marchés immobiliers Accès gratuit
Outils et mécanismes financiers en réponse aux risques climatiques
Adapter les marchés financiers aux changements climatiques Accès gratuit
Prévention des catastrophes naturelles : viser le long terme sans attendre Accès gratuit
Élargir le champ de l'analyse du risque de crédit Accès gratuit
Le développement d'une « finance 2 °C » et l'exemple des green bonds Accès gratuit
Répartir le capital tout en respectant l'engagement pris à Copenhague en 2010 de contenir l'augmentation de la température globale à 2 °C relève du véritable défi. Le secteur financier reste fortement lié au carbone. Toutefois, plusieurs facteurs se combinent et pourraient constituer un environnement encourageant la « finance 2 °C » (c'est-à-dire compatible avec le scénario d'un réchauffement limité à +2 °C). Le développement des obligations vertes est le premier exemple de ce tournant.
Les indices low carbon : entrée des investisseurs institutionnels dans la lutte contre le réchauffement climatique Accès gratuit
La quantification des émissions de gaz à effet de serre des institutions financières Accès gratuit
Pour répondre aux enjeux du changement climatique, une réorientation massive des flux de financements privés et publics est nécessaire. Le secteur financier apparaît comme un acteur incontournable pour engager la transition énergétique. L'un de ses premiers objectifs dans le cadre de cette transition bas carbone est de disposer de méthodes et d'outils permettant d'estimer ces émissions (directes et indirectes) de gaz à effet de serre (GES). Cette estimation permet au secteur de mieux appréhender ses risques liés au changement climatique et d'identifier des opportunités financières de développement en rapport avec les émissions de GES. Pour les émissions indirectes du secteur financier, la problématique essentielle relève de la quantification des émissions financées, c'est-à-dire des émissions induites par la détention d'un actif financier. Il s'agit donc de présenter les pratiques existantes de quantification des émissions financées de GES des institutions financières à travers les deux types d'approches méthodologiques existantes, à ce jour.
Addenda sur le thème de la finance durable
Gouvernance et responsabilité sociétale des entreprises : nouvelle frontière de la finance durable ? Accès gratuit
Cet article analyse les relations entre gouvernance et responsabilité sociétale des entreprises (RSE) comme nouvelle frontière de la finance durable. On identifie notamment trois forces motrices en matière de finance durable et RSE : la structure du capital (identité des actionnaires), la composition des conseils d'administration et le cadre réglementaire en matière de gouvernance et responsabilité sociétale des entreprises. Nous montrons comment les évolutions dans la gouvernance ces trois dernières décennies ont conduit à une montée en puissance des enjeux RSE et finance durable.
Pourquoi faut-il une finance durable et soutenable ? Accès gratuit
Mettre la finance au service de la société ? Accès gratuit
Chronique d'histoire financière
Introduction au régime de banque libre aux États-Unis Accès gratuit
Articles divers
La crise financière a-t-elle affecté le débat « lean » versus « clean » chez les banquiers centraux ? Accès gratuit
La crise financière a-t-elle causé un changement de paradigme de politique monétaire ? En particulier, la stratégie des banques centrales en matière de stabilité financière a-t-elle changé ? Le consensus d'avant-crise des banquiers centraux sur la stratégie de lutte ex post contre l'éclatement de la bulle financière (cleaning up the bust afterwards) prévaut-il encore ? Désormais les banquiers centraux préfèrent-ils au contraire agir ex ante contre la montée de la bulle (leaning against the wind) ?L'article examine si la crise a modifié ce débat clean versus lean sur la base des méthodes de la littérature de la communication des banques centrales. Quatre-vingt-quatorze discours de membres de la Réserve fédérale américaine (Fed), de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Banque d'Angleterre portant sur ce débat sont étudiés sur la période 2002-2012.L'analyse et le codage de ces discours apportent deux résultats majeurs. En premier lieu, le consensus sur la stratégie de clean est moins marqué qu'avant la crise dans les trois banques centrales considérées. La BCE devient clairement favorable à la stratégie opposée de lean. Cependant, en second lieu, le changement de paradigme de politique monétaire n'apparaît pas pour autant car la Fed et la Banque d'Angleterre continuent de préférer la stratégie de clean.