Revue d’économie financière REF 121
Les défis d’une économie à taux zéro
In memoriam Accès gratuit
Introduction Accès gratuit
Réflexions sur la borne zéro des taux d’intérêt en liaison avec la stabilité monétaire et financière Accès gratuit
La coexistence prolongée de taux d’intérêt bas et d’une faible inflation rend la tâche des banques centrales plus compliquée. Dans ce contexte, leur mandat de préservation de la stabilité des prix doit être réaffirmé et strictement respecté : leur cible de 2 % doit être maintenue, sans révision à la hausse ou à la baisse, et leur fonction de réaction doit viser à prévenir tout écart par rapport à cet objectif, quel qu’en soit le sens. Cependant, la mise en œuvre de ce mandat se heurte actuellement à trois défis : les effets potentiellement pervers des instruments non conventionnels sur le secteur bancaire, qui nécessitent de réfléchir à leur dosage optimal, les rigidités structurelles de l’économie européenne, qui réduisent l’efficience de la politique monétaire, enfin, l’émergence de risques pour la stabilité financière, en particulier hors du secteur bancaire, qui requièrent un suivi accru de la politique macroprudentielle. À l’avenir, la persistance de taux d’intérêt d’équilibre bas, l’expansion des bilans des banques centrales et l’augmentation de la fréquence des chocs économiques pourraient conduire à une redéfinition plus profonde des politiques de stabilité monétaire et financière.
Les taux d’intérêt en France : une perspective historique Accès gratuit
Dysfonctionnements des marchés et réponses de politique monétaire
Crise financière : conséquences pour la politique monétaire et la pratique monétaire Accès gratuit
La politique monétaire en période d’incertitudes Accès gratuit
Les mesures de politique monétaire non conventionnelles et leur impact sur les marchés Accès gratuit
L’Eurosystème a répondu aux crises actuelles en prenant plusieurs mesures conventionnelles et non conventionnelles. Ces dernières années, les taux ont été abaissés – atteignant même des valeurs négatives – et des programmes d’achats d’actifs ont été mis en œuvre. Les marchés financiers ont considérablement évolué et les mesures extraordinaires mises en place par l’Eurosystème y ont largement contribué.
Le premier programme d’achats portait sur des obligations garanties et avait pour objectif de relancer un segment de marché qui connaissait des dysfonctionnements temporaires. Il a permis de rétablir la confiance du marché mais, même à ce stade précoce, l’Eurosystème a dû faire face à un problème d’incohérence temporelle. L’effet d’annonce du programme d’achats a relégué au second plan l’impact des achats qui ont suivi. Cet effet est apparu encore plus clairement avec l’annonce de l’actuel Programme d’achats de titres du secteur public (public sector purchase programme ou PSPP). En outre, la réaction du marché neutralise les intentions de politique monétaire lorsque aucune extension de programme ne permet de répondre à des attentes démesurées. Les décideurs sont confrontés au problème suivant : les effets des mesures de stimulation monétaire dans le processus de transmission ne sont plus attendus si de nouvelles mesures ne sont pas immédiatement annoncées.
La politique macroprudentielle : un ouvrage en cours pour les banques centrales Accès gratuit
Déséquilibres réels : les raisons fondamentales
Trois changements « sismiques » dans l’économie mondiale et leurs enjeux de politique économique Accès gratuit
Stagnation séculaire ? Accès gratuit
Pour certains économistes, l’économie mondiale serait entrée dans une période de « stagnation séculaire », c’est-à-dire une période prolongée de faible ou de non-croissance économique. Deux raisons principales sont avancées pour expliquer cette situation : la capacité à croître est limitée par une faible croissance de la population et de l’innovation, et la demande globale est déficiente en raison d’un excès d’épargne sur l’investissement. Pour autant, plusieurs moyens sont disponibles pour lutter contre cette « stagnation séculaire », en particulier, la réduction des inégalités, le développement des infrastructures pour faire face aux besoins considérables à l’échelle mondiale ou encore des investissements massifs dans le secteur énergétique pour enrayer le réchauffement climatique.
Perspectives monétaires et financières : stagnation séculaire ou mutation du capitalisme ? Accès gratuit
Depuis la grande crise financière de 2008, les économies développées sont entravées par la baisse de la rentabilité du capital, la demande anémique en Europe et la menace de déflation. Pour expliquer cette logique qui s’auto-entretient, il a été fait appel à l’hypothèse de stagnation séculaire. Plus récemment, les pays émergents rencontrent de grandes difficultés. Nombre d’entre eux, Chine en tête, souffrent de surcapacités de production industrielle, du ralentissement du commerce international et de l’effondrement des prix des matières premières.
La conjonction de ces processus dépasse l’incidence de la crise financière. Elle est le signe d’une mutation du capitalisme. Un aspect majeur est l’incapacité de la finance globalisée à prendre en charge les investissements de long terme d’une nouvelle révolution industrielle pour le développement durable. Une autre finance émerge, centrée sur les banques publiques de développement, qui s’établira sur le multilatéralisme monétaire et l’avènement du DTS en tant que liquidité universelle.
Le retour de l’économie keynésienne Accès gratuit
Déflation et taux d’intérêt zéro : causes profondes, conséquences sur les politiques économiques et le secteur financier Accès gratuit
Taux négatif : arme de poing ou signal de détresse ? Accès gratuit
Taux d’intérêt bas et intermédiation financière
L’assouplissement quantitatif : un défi pour l’épargne à long terme et la sécurité financière des ménages Accès gratuit
Comment gérer l’épargne en régime de taux très bas ? Accès gratuit
Les activités de shadow banking dans un contexte de bas taux d’intérêt : une perspective de flux financiers Accès gratuit
Une politique de taux très bas ainsi qu’un important réaménagement des règles et des institutions de supervision ont modifié considérablement le contexte général de l’intermédiation financière dans la zone euro. Ces deux initiatives avaient pour objet d’améliorer le bien-être social. Leurs éventuels effets secondaires ont été activement discutés, tant dans les milieux universitaires que politiques. Une politique de taux très bas, et de ce fait des taux de marché également très bas, est susceptible d’augmenter les incitations des investisseurs à prendre des risques. De même, le renforcement du cadre réglementaire, notamment pour les banques, accroît l’attractivité comparative du shadow banking, moins réglementé. Sur la base des données sur les flux financiers du secteur des banques non-banques, nous avons recensé les récentes évolutions dans cette partie du secteur financier. En outre, nous avons examiné dans quelle mesure les taux d’intérêt bas ont influencé le comportement d’investissement. Nos résultats montrent un déclin du rôle des banques et, concurremment, une croissance des activités des banques non-banques. L’ensemble des activités d’intermédiation est donc resté à peu près au même niveau. En outre, nos observations indiquent également que les banques non-banques ont eu tendance à prendre des positions dans des actifs plus risqués, notamment les actions. En conséquence, la mesure des risques dans les bilans montre une augmentation des risques sectoriels dans le secteur banques non-banques dans sa définition restreinte.
Le grand large – Le contexte international
La faiblesse des taux d’intérêt à long terme : un phénomène mondial Accès gratuit
Les futurs financiers : de la Grande Modération au ZIRP et au-delà Accès gratuit
Chronique d'histoire financière
La politique monétaire française des Trente Glorieuses Accès gratuit
Articles divers
Choix du financement externe en fonds propres des PME et ETI : private equity ou Bourse ? Accès gratuit
Alors que les marchés financiers français dédiés aux PME n’ont joué qu’épisodiquement et très imparfaitement leur rôle de financement en fonds propres externes, et le plus souvent lors des périodes d’exubérance financière, le financement par les fonds de private equity a connu un développement régulier et continu, y compris pour les grosses PME et ETI susceptibles d’entrer en Bourse. À l’appui de la littérature relative à l’ouverture du capital, cet article met en évidence les raisons pour lesquelles le private equity est préféré à la Bourse par un certain nombre de sociétés. Ce mode de financement permet en particulier de préserver l’indépendance financière souhaitée par de nombreux dirigeants de PME.